LES MAGNOLIAS de Florent Oiseau

Par Paul Peinture

Ça fait du bien les vacances. Lorsque j’écris ces lignes un peu maigres à mon goût face à la force et l’impact que j’aimerais qu’elles aient, voilà plusieurs mois que je n’ai pas pris le temps de réellement lire. Puis j’ai ouvert le troisième roman de Florent Oiseau. Je l’ai lu au moins quatre ou cinq fois depuis. Je suis arrivé dessus par hasard sur Instagram. Je connaissais les premières sorties du même auteur. Mais là, je suis littéralement tombé amoureux de ce roman au fil des pages tout autant que de la personne qui l’a écrit. Je suis fan de cet écrivain, comme je pouvais être fan de Basile Boli en 1993 ou d’NTM cinq ans plus tard. Il est tellement drôle, attachant et vrai. J’aime ce qu’il raconte. C’est simple, extrêmement marrant et si joliment écrit. Il décrit la poésie du quotidien comme personne. Il y a tout un tas d’histoires entremêlées qui nous accompagnent au fil des pages. Sur la route d’une lecture simple, de nombreuses images apparaissent. On les connait toutes. Malheureusement, bien trop souvent, on ne les voit plus. On n’y prête plus attention. Je recommande fort ce livre et son auteur aussi d’ailleurs. Toute son œuvre est à avoir dans sa bibliothèque. 

 

« Les Magnollias » est peut-être mon préféré mais je suggère à mes proches toutes ses créations. On s’attache à tous les personnages, tant que je n’arrive pas à discerner le faux du vrai. Son premier opus « Je vais m’y mettre » est un hymne à la procrastination. Même s’il ne faut pas voir que ça (à mes yeux chez lui ça devrait passer au deuxième plan) ce livre a été désigné « livre le plus drôle de l’année » en 2016.  

Dans l’ouvrage que je viens vous suggérer ici, tout y est. J’ai le sentiment d’être l’acteur principal. Florent Oiseau décrit les aires d’autoroute avec finesse et habilité. Tout ce qu’il raconte, je l’ai fait pendant quinze ans. C’est incroyable. C’est aussi beau que quand il parle de sa voiture, d’un trajet trop court ou encore lorsqu’il dit que « chaque semaine un visage familier s’efface de sa mémoire ».

 

J’ai longuement hésité à le faire mais dans les lignes qui suivent j’ai voulu extraire quelques passages pour montrer ce qui me plait, me touche et rend ce livre à mes yeux un incontournable. Merci infiniment à Florent Oiseau pour ce travail. Sans lui le monde littéraire d’aujourd’hui serait bien triste. 

« Cette maison de pierre, c’était ma psychanalyse à moi. Je m’y rendais quand j’avais l’impression d’être à court de solutions. Quand la vie m’oppressait et semblait prendre un plaisir délicieux à me tracasser l’esprit. A faire battre mon cœur. Les cendres de la cheminée me rappelaient à une vie passée, à une vie de poussière, à des souvenirs brûlés, qui, réduits en escarbilles oubliées, parvenaient tout de même à faire rejaillir quelques braises sur lesquelles souffler. »

« Je suis arrivé en début d’après-midi, j’ai garé la voiture sur la place du village et je suis directement parti me promener. J’ai pris le chemin blanc, il n’y en avait pas d’autres. J’ai dévisagé l’horizon. Le vide semblait asseoir sa suprématie tout au long de ces paysages vallonnés, plein de courbes et de vert. Cette vue m’avait manqué. »

J’ai hâte du prochain opus que je ne manquerai pour rien au monde. Il arrive début 2023 je crois. Hâte que quelqu’un.e d’entre vous m’accompagne dans mes foulées littéraires, et surtout hâte que Florent Oiseau me choisisse pour la couverture d’un futur ouvrage. 

 

Je vous invite aussi à suivre ce grand monsieur sur instagram, certaines stories me font le même électrochoc qu’un livre. 

Dernier extrait d’une story pour vous montrer sa puissance et l’intérêt qu’il porte à ce fameux quotidien lorsqu’il parle de la laverie en bas de chez lui qui a mis la clé sous la porte :

 

LAVERIE SEDAINE

« Tu peux partir en paix ma belle. T’as nettoyé des fringues et des chagrins, tu m’as inspiré un livre, t’as proposé du calme alors qu’on en manque tant, cette inanité, partout en toi, comme une deuxième peau, m’a toujours bouleversé. J’ai passé des après-midis à tes côtés, à me demander qui de nous deux serait finalement un souvenir pour l’autre. Maintenant que tu t’en va, j’ai ma réponse. »

 

Insta : 

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