J’ai lu dernièrement l’ouvrage du journaliste indépendant Tal Madesta (militant féministe et trans), Désirer à tout prix. C’est une pépite, chaque page que je lisais je me disais “oh wow c’est si bien pensé”. Un énorme coup de coeur. Je l’ai lu à une période de ma vie où j’interrogeais mon propre rapport à la sexualité à travers une rétrospective de mes précédentes relations hétérosexuelles. Ce livre m’a ouvert les yeux et le coeur. Je me suis rendue compte qu’une balade en forêt avec mon amoureux me procurait milles fois plus de joies que les deux coïts hebdomadaires conseillés par Biba magazine. 

Il parle dans son ouvrage de la centralité de la sexualité dans nos vies, et en quoi la sexualité est devenue une injonction plus qu’une émancipation (pour mon mémoire de master, je tente de questionner l’influence des discours militants féministes sur la sexualité des jeunes féministes ordinaires, cet ouvrage m’a d’autant plus plu). Le livre est divisé en deux parties : une première partie est consacrée à une partie “explication” de la révolution sexuelle (qui n’en est pas une), du pourquoi du comment on en arrive à tout organiser autour du cul dans nos relations, et une deuxième partie est consacrée à des témoignages. Et c’est génial. La phrase de conclusion résume bien l’ouvrage : “Et je voudrais, bien sûr, qu’on nous laisse aller au cinéma, lire aux terrasses de cafés, dessiner des paysages, faire à manger à nos ami.es, photographier nos amours, nous prélasser au soleil… en paix. En attendant la vraie révolution sexuelle…”. 

Je le conseille vivement à tous et à toutes. L’amour n’a besoin que de l’amour. 

Juste après je t’ai glissée une photo d’une livre et une peinture à l’aquarelle du livre que j’ai fait rapide pour compléter. Tu utilises ce que tu veux 🙂

Après les photos je t’ai glissé d’autres suggestions. 

D’autres oeuvres que j’aimerais partager (si tu es d’accord, si ça te conviens) :

• La pensée straight, Monique Wittig (fondamental dans l’histoire du féminisme, déconstruction de l’hétérosexualité « les lesbiennes ne sont pas des femmes » etc…)
• Le coeur synthétique, Chloé Delaume (roman : histoire d’une femme de 4à ans qui se questionnent sur ses amours, entourée de ses 4 copines. Ça fait très roman bas de  gamme dis comme ça, mais non c’est génial)
• l’Etre aimé, Théo Dulas (poésie) 
• Ma grande, Claire Castillon (roman : histoire d’un homme qui raconte la violence psychologique que sa femme lui inflige, une pervers narcissique qui le pousse à bout. Et il la tue)
• La mer vertical, Brian Freschi & Ilaria Urbinati (BD : à travers de trois belles iléus, peintures… une prof qui essaie de se battre contre ses démons et ses crises d’angoisses)